Les logements anciens ont été conçus suivant les normes d’une autre époque. Pour la plupart, ils ne répondent pas aux exigences actuelles en matière de construction. Par exemple, l’utilisation de matériaux contenant de l’amiante était autrefois autorisée en France, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Ayant traversé plusieurs décennies, les maisons anciennes présentent de nombreuses failles structurelles. Avant de vous installer dans ce type d’habitation, vous devez identifier les différents problèmes et les corriger.
Identifiez les signes de dégradation du toit et de la charpente
Généralement en bois, la charpente est la structure qui supporte la toiture d’un bâtiment. Elle est souvent très solide et bénéficie d’une durée de vie relativement longue. Néanmoins, il est nécessaire de l’inspecter et de l’entretenir régulièrement, car elle présente un certain nombre de faiblesses. En raison de son emplacement, la charpente n’est pas facilement accessible, surtout dans une maison ancienne avec une hauteur sous plafond importante. Cependant, en faisant attention à certains détails, vous remarquerez rapidement des signes de dégradation.
Si la toiture de votre habitation s’affaisse légèrement, cela signifie que la charpente s’est affaiblie. Votre premier réflexe doit être d’engager immédiatement des travaux de rénovation, au risque d’assister à l’effondrement total de toute la structure du toit. Pour des observations plus pertinentes, nous vous suggérons d’inspecter la charpente de votre maison de plus près. Si vous remarquez que le bois utilisé pour sa conception a noirci, cela veut dire que la structure a pris l’eau. Le matériau sera alors fragilisé et l’humidité va se répandre sur l’ensemble de la toiture.
Cela entraînera comme conséquences la formation de champignons et de moisissures ou l’invasion d’insectes xylophages. Les capricornes et les termites ont tendance à creuser des galeries dans le bois. Si vous constatez de petits trous ou de la sciure sous les poutres, sachez que les insectes ont entamé leurs ravages. Les vrillettes sont encore plus dangereuses, car elles attaquent le bois de la charpente pendant des années sans laisser de traces apparentes. Pour éviter ce type de problème, prenez l’habitude de traiter régulièrement la toiture de votre maison ancienne contre les parasites.
Maison ancienne : les causes des fissures dans les murs et les fondations
Pouvant être horizontales ou verticales, les fissures sont des dégradations qui affectent souvent les murs et les fondations des maisons anciennes. Lorsqu’elles sont visibles, il est possible de les détecter facilement et d’engager des travaux de rénovation. En revanche, comment peut-on identifier des fissures invisibles ? Touchant généralement les fondations, elles se manifestent par un taux d’humidité élevé au sous-sol, un ramollissement du plâtre et le pourrissement du plancher.
Vous remarquerez également de mauvaises odeurs de moisissures, une grande condensation sur vos tuyaux et l’effritement du béton. Face à ces symptômes, faites réaliser une étude de votre logement par un expert en fissure de maison ancienne qui se chargera d’identifier la source de ce problème structurel et proposera des solutions grâce à des outils spécifiques. Vous devez avant tout connaître les causes courantes des fissures dans les murs et les fondations d’une habitation.
La qualité du sol
Une maison ancienne située sur un terrain instable est exposée à de grands risques de fissures. Les fondations du logement auront tendance à se déséquilibrer facilement sur un sol argileux. La terre végétale est aussi réputée pour son instabilité. Au fil des années, elle entraîne des tassements différentiels qui causent au passage l’apparition de fissures invisibles sur les murs. Avant d’entamer des travaux de rénovation dans une maison ancienne nouvellement acquise, effectuez d’abord une étude du sol. Cela vous permettra de détecter certaines failles et d’y remédier définitivement. Il existe par ailleurs des facteurs de prédisposition qui augmentent les risques de fissures en cas de sol instable, notamment :
- des armatures insuffisantes dans le béton,
- une mauvaise gestion des eaux pluviales,
- une faible profondeur des fondations,
- un poids trop élevé de la maison,
- des canalisations qui fuient à proximité de la construction.
Un expert en fissure de maison ancienne compétent vous aidera à détecter chacun de ces éléments et à les corriger.
Le déchaussement des fondations
En France, de nombreuses maisons sont construites avec des fondations superficielles. Ces dernières sont en effet adaptées aux logements qui accueillent des charges légères. Elles présentent une profondeur de fouille d’environ 40 cm. Or, à ce niveau, le risque d’infiltration des eaux pluviales est très élevé. Au fil des saisons, la terre entourant la fondation se dérobe progressivement, ce qui entraîne sur le long terme un déchaussement partiel ou total. Finalement, l’habitation va subir des tensions structurelles et commencer à se fissurer de part et d’autre.
La non-prise en considération des spécificités du terrain
Avant de démarrer la construction d’une maison, la réalisation d’une étude de sol est primordiale. Cela permet d’adapter l’ouvrage à la nature du terrain. La profondeur et les dimensions des fondations sont alors définies en fonction de l’homogénéité des couches du sol. La stabilité du bâtiment dépend de cette précaution. Cependant, certaines maisons anciennes ont été construites dans des conditions plus ou moins délicates. Les professionnels d’alors n’avaient pas forcément pris en compte les spécificités de chaque terrain, d’où l’apparition de fissures et de tassements différentiels.
Les problèmes d’humidité et leurs effets sur la structure des maisons anciennes
La plupart des maisons anciennes sont confrontées au problème d’humidité ascensionnelle. On parle également de remontées capillaires. Elles s’observent généralement sur les murs directement reliés au sol et se manifestent par des traces d’humidité se présentant sous la forme de vagues. Ce phénomène assez récurrent s’accompagne parfois de salpêtre, de moisissures et d’une odeur relativement désagréable. Il entraîne aussi une grande difficulté à chauffer l’intérieur du logement.
Les maisons anciennes étaient construites avec des matériaux poreux qui reposaient directement sur le sol. À l’époque, il n’y avait pas encore le système de barrière de capillarité qui permet de juguler cette pathologie. Par conséquent, l’humidité a tout le temps nécessaire de pénétrer dans les matériaux et d’affecter toute la structure de la maison. Les conséquences de ce problème sur le long terme sont variées. On peut citer le pourrissement des bois qui sont en contact avec les murs, le gonflement, l’altération et la dégradation des revêtements. La qualité de l’air devient malsaine et l’isolation thermique se dégrade davantage.
Conseils de rénovation de votre maison ancienne
Vous avez peut-être acheté une maison ancienne que vous souhaitez remettre au goût du jour. Avant de vous lancer dans des travaux de rénovation, vous devez prendre un minimum de précautions.
Réalisez un état des lieux
La première étape d’un projet de rénovation d’une maison ancienne est l’étude du terrain. Hormis le volume et l’aspect global du bâtiment, vérifiez les matériaux utilisés pour la construction du logement. Cela vous permettra de visualiser les potentielles modifications à effectuer. Analysez ensuite les pièces et l’architecture du logement. La maison est-elle dotée de combles aménageables ? Y a-t-il une charpente apparente ? Les commodités sont-elles en bon état de fonctionnement ? Le système de chauffage actuel est-il encore performant ? Voilà quelques questions que vous devrez vous poser avant d’entamer des travaux de rénovation.
Ensuite, vérifiez l’état des murs et de la toiture, surtout s’ils sont faits à base de matériaux fragiles. Jetez aussi un coup d’œil sur le réseau électrique et les raccordements. En prélude aux travaux de rénovation, sollicitez la réalisation de différents diagnostics : plomb, amiante, gaz, etc. Pour avoir une idée des aménagements à réaliser, n’hésitez pas à recourir aux services d’un architecte ou d’une entreprise spécialisée en rénovation de maisons anciennes.
Effectuez les démarches administratives nécessaires
Certains logements anciens sont inscrits au patrimoine local. Avant de les rénover, il est suggéré de consulter le conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE). Vous recevrez ainsi des conseils pertinents de la part d’experts, notamment sur les matériaux et les techniques d’isolation à privilégier. Parallèlement, vous devez également consulter le plan local d’urbanisme (PLU) en vigueur dans la commune où se trouve la maison ancienne. Ce document indique les opérations que vous pouvez réaliser et les formalités administratives requises.