Rénover sa salle de bain ou sa cuisine passe souvent par la pose d’un nouveau carrelage. Une des solutions envisagées est de poser le nouveau carrelage directement sur l’ancien. Cependant, cette technique présente plusieurs inconvénients qu’il est nécessaire de connaître avant de vous lancer dans ce type de projet.
🚫 Problèmes d’adhérence | Nécessite préparation minutieuse, surface propre |
💼 Coût élevé de la colle | Colle spécifique plus coûteuse, utilisation de primaire |
⏳ Risque de décollement | Variations de température et d’humidité affectent adhérence |
📏 Modification de l’épaisseur | Problèmes de niveau, ajustement des éléments sanitaires |
⚖️ Poids accru | Risque pour la structure due à l’augmentation de la charge |
🔍 Esthétique et finition | Désalignements, joints visibles, aspect esthétique réduit |
📐 Gestion des pentes | Modification des pentes, risque de stagnation d’eau |
🛠️ Alignement et nivellement | Difficultés avec plinthes et chambranles de portes |
🚧 Difficulté des joints | Décalage des joints nécessaire, visibilité accrue |
🔧 Précautions supplémentaires | Préparer soigneusement, suivre étapes rigoureuses |
Les problèmes d’adhérence et de préparation de la surface
Pour que le nouveau carrelage adhère correctement à l’ancien, il est primordial de bien préparer la surface. En effet, si l’ancien carrelage présente des défauts tels que des fissures, des trous ou une surface irrégulière, cela peut compromettre l’adhésion du nouveau revêtement au support. De même, la présence de résidus (traces de colle, salissures diverses …) doit être éliminée avant la pose.
La difficulté d’obtenir une bonne adhérence
L’une des principales difficultés rencontrées lors de la pose de carrelage sur carrelage concerne l’adhérence entre les deux surfaces. Pour un résultat optimal, il faut utiliser une colle spécifique pour ce type d’application, généralement à base de ciment amélioré. Cette colle permet d’assurer une meilleure fixation entre les deux revêtements, mais elle est également plus coûteuse que les colles traditionnelles.
De plus, lorsque l’ancien carrelage est de nature poreuse (comme la terre cuite ou le grès cérame émaillé), il peut être nécessaire d’appliquer un primaire d’accrochage pour maximiser l’adhérence. Cette étape supplémentaire augmente également le coût des travaux.
Le risque de décollement à long terme
Même en ayant suivi scrupuleusement les étapes de préparation et d’utilisation des produits adaptés, le risque de décollement du nouveau carrelage n’est pas inexistant. En effet, les variations de température et d’humidité au sein de la pièce peuvent entraîner une dilatation différente entre les deux revêtements, causant ainsi des tensions susceptibles de provoquer des fissures et des décollements.
L’épaisseur et le poids du revêtement final
Poser un second carrelage sur l’ancien ajoute une épaisseur non négligeable au niveau du sol et des murs. Si cela semble anodin dans un premier temps, cela peut, en réalité, poser certains problèmes.
La difficulté de gestion des pentes
Dans une salle de bain, par exemple, le sol doit respecter une certaine pente afin de faciliter l’évacuation de l’eau vers les points de vidange. Or, si un second carrelage est ajouté sur l’ancien, cette pente est modifiée, créant un risque de stagnation de l’eau et de développement de moisissures.
De plus, cette modification de niveau peut également provoquer une mauvaise adaptation des éléments sanitaires (douche, baignoire, …) qui doit être traitée avec un coût financier et temps supplémentaire.
Le cumul du poids des deux revêtements
L’augmentation du poids global de l’ensemble des carrelages pose notamment problèmes pour des raisons de charges admissibles. En effet, les murs et certains systèmes de plancher ont une limite de charge à ne pas dépasser. Poser un nouveau carrelage sur le précédent augmente cette charge de manière significative, surtout pour les grands formats ou les matériaux plus lourds, ce qui peut mettre en danger la structure du support.
Les problèmes d’esthétique et de finition
Les problèmes d’alignement et de nivellement
La pose d’un second carrelage entraîne inévitablement des désalignements entre les différents niveaux du sol, tels que des marches d’escalier, par exemple. Il faudra alors réaliser des travaux supplémentaires pour rectifier ces différences, ce qui induit un coût additionnel. De même, poser un nouveau carrelage sur l’ancien implique de prendre en compte des épaisseurs différentes. Il faut donc être vigilant quant aux alignements avec les plinthes et les chambranles de portes.
La difficulté de dissimulation des joints entre les deux carrelages
Pour garantir une bonne adhérence entre les deux revêtements, il est recommandé de décaler les joints du nouveau carrelage par rapport à ceux de l’ancien. Toutefois, cette technique rend les joints plus visibles et peut donner un aspect moins esthétique au final.
- Inconvénients potentiels :
- Problèmes d’adhérence
- Risque de décollement à long terme
- Gestion difficile des pentes et des niveaux
- Augmentation du poids supporté par les structures
- Aspect esthétique moins satisfaisant
Finalement, la pose de carrelage sur carrelage présente plusieurs inconvénients qu’il convient de prendre en compte avant de se lancer dans cette opération. Préparer minutieusement la surface, utiliser des produits adaptés et être attentif aux détails permettront néanmoins de minimiser ces problèmes et d’obtenir un résultat satisfaisant.