Quels sont les inconvénients du gazon anglais ?

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Le gazon anglais, cette pelouse parfaite au vert éclatant, représente pour beaucoup le jardin idéal. Nous rencontrons régulièrement des propriétaires séduits par son aspect esthétique impeccable. Toutefois, derrière cette apparence attrayante se cachent de nombreux inconvénients que nous souhaitons vous présenter. En 2023, une étude a révélé que l’entretien d’un gazon anglais représente environ 80 à 100 heures de travail annuel pour une surface de 200m². Une charge considérable qui mérite réflexion avant de se lancer dans ce type d’aménagement extérieur.

En bref :

Points clés Détails à retenir
🕒 Entretien chronophage Prévoir 80-100 heures de travail annuel pour 200m² avec des tontes hebdomadaires et soins techniques spécifiques.
💧 Consommation d’eau excessive Anticiper jusqu’à 5 litres/m² tous les deux jours en été, soit 4000 litres par semaine pour un jardin moyen.
💰 Coûts cachés importants Budgétiser entre 5000€ et 7500€ sur 5 ans pour 200m², incluant équipements, produits d’entretien et facture d’eau.
🦠 Fragilité aux maladies Surveiller les affections fongiques et les insectes ravageurs qui peuvent décimer rapidement des portions entières de pelouse.
🌡️ Sensibilité climatique Constater une faible résistance aux températures extrêmes avec un système racinaire superficiel vulnérable au gel et à la sécheresse.
🌱 Alternatives durables Privilégier les fétuques, prairies fleuries ou couvre-sols comme le trèfle qui nécessitent moins d’eau et d’entretien.

L’entretien exigeant du gazon anglais

Maintenir un gazon anglais impeccable demande un investissement en temps considérable. Nous constatons que la tonte doit être effectuée hebdomadairement, voire deux fois par semaine pendant les périodes de forte croissance de mars à octobre. La hauteur de coupe doit être précisément maintenue entre 2,5 et 3,5 cm pour obtenir ce tapis vert caractéristique.

Au-delà de la tonte régulière, la pelouse anglaise nécessite des soins techniques spécifiques. Nous recommandons une à deux scarifications annuelles, généralement au printemps et à l’automne, pour éliminer la mousse et le feutrage qui s’accumulent. L’aération du sol est également indispensable pour permettre aux racines de respirer et favoriser une croissance optimale.

Le regarnissage constitue une autre opération incontournable. Pour conserver cette densité caractéristique, vous devrez ressemer certaines zones une à deux fois par an. Les fertilisations ne sont pas en reste avec 3 à 4 applications annuelles d’engrais spécifiques selon les saisons. Cette routine d’entretien représente environ 10 à 12 heures de travail mensuel pour une surface modeste de 200m² pendant la saison active.

La lutte contre les adventices et la mousse devient vite un combat permanent. Si vous envisagez de préparer votre jardin pour le printemps avec un gazon anglais, sachez que la vigilance constante sera votre meilleure alliée. Nous avons observé que même un relâchement de quelques semaines peut compromettre l’aspect parfait tant recherché.

La consommation d’eau et les coûts cachés

L’un des aspects les plus problématiques du gazon anglais concerne sa soif insatiable. Nous avons calculé qu’une pelouse de ce type nécessite jusqu’à 5 litres d’eau par mètre carré tous les deux jours en période estivale. Pour une surface de 200m², cela représente 1000 litres à chaque arrosage. Sur une semaine d’été, la consommation peut atteindre 15 à 20 litres/m², soit jusqu’à 4000 litres hebdomadaires pour un jardin de taille moyenne.

Cette exigence en eau devient particulièrement problématique face aux restrictions hydriques de plus en plus fréquentes. La consommation annuelle peut atteindre 700m³ pour 200m² de pelouse, un volume considérable d’eau potable utilisée à des fins purement esthétiques. Sans arrosage adéquat, le gazon jaunit rapidement et peine à se remettre d’un stress hydrique, compromettant tous vos efforts précédents.

Sur le plan financier, les coûts s’accumulent de manière souvent insoupçonnée. L’investissement initial en équipements spécialisés (tondeuse de qualité, scarificateur, aérateur) représente entre 1000 et 2000€. Les produits d’entretien ajoutent 100 à 200€ annuels au budget, sans compter l’augmentation significative de la facture d’eau qui peut atteindre 150 à 300€ supplémentaires chaque été.

Les engrais et amendements nécessaires au maintien d’un gazon anglais sain coûtent entre 350 et 500€ par an. Si l’on additionne tous ces postes, nous estimons le coût total sur 5 ans pour 200m² entre 5000€ et 7500€. L’option d’un entretien par une entreprise spécialisée fera grimper cette facture de 800 à 1200€ supplémentaires chaque année.

Quels sont les inconvénients du gazon anglais ?

La fragilité face aux maladies et aux conditions climatiques

Le gazon anglais présente une vulnérabilité particulière aux affections fongiques. Nous observons régulièrement des cas de fusariose, fil rouge, rouille, dollar spot, pythium ou helminthosporiose. Ces maladies, favorisées par l’humidité excessive ou les chaleurs persistantes, se manifestent par des taches brunes, jaunes ou décolorées qui s’étendent rapidement sur la pelouse.

Les insectes ravageurs constituent une autre menace sérieuse. Les vers blancs (larves de hannetons), tipules et taupins peuvent décimer des portions entières de gazon en peu de temps. Cette sensibilité oblige souvent à recourir à des traitements fongicides et pesticides fréquents, avec les implications environnementales que cela comporte.

La résistance climatique limitée du gazon anglais pose également problème. Nous constatons qu’il jaunit rapidement en période de canicule et peut subir des dommages irréversibles lors de gels intenses. Son système racinaire superficiel accentue sa vulnérabilité aux conditions extrêmes, notamment avec le phénomène de déchaussement (soulèvement des racines par le gel).

Les problèmes de drainage lors de fortes précipitations et sa faible résistance au piétinement viennent compléter ce tableau peu encourageant. Sa croissance ralentit considérablement, voire s’arrête, lorsque les températures descendent sous 10°C ou dépassent 30°C, rendant son adaptation aux changements climatiques actuels particulièrement difficile.

Les alternatives durables à considérer

Face à ces nombreux inconvénients, nous recommandons d’visiter des alternatives plus adaptées. La fétuque élevée offre une bien meilleure résistance à la sécheresse grâce à ses racines profondes atteignant 60 cm, tout en nécessitant une tonte seulement tous les 15 jours. Les mélanges de graminées rustiques associant fétuques et pâturin des prés constituent également une option intéressante.

Pour une approche vraiment écologique, créer un massif sans entretien représente une alternative séduisante au gazon traditionnel. Les prairies fleuries, avec seulement 2 à 3 fauches annuelles au lieu d’une vingtaine de tontes, favorisent la biodiversité tout en réduisant considérablement la charge d’entretien.

Les couvre-sols alternatifs comme le trèfle nain, le thym serpolet ou la petite pervenche offrent un tapis végétal esthétique tout en étant bien plus économes en eau et en entretien. Les aménagements mixtes, combinant une petite surface de gazon soigné et des solutions plus naturelles ailleurs, permettent de conserver un espace de détente tout en limitant les inconvénients.

Pour les zones particulièrement difficiles, les matériaux inertes comme les graviers, copeaux de bois ou pavages partiellement végétalisés constituent des solutions pertinentes. Ces alternatives s’avèrent bien plus adaptées aux évolutions climatiques et aux restrictions d’eau de plus en plus fréquentes que nous observons chaque année.

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